Mariage Gil et Azzera [Terminé]

Murat

Les préparatifs avaient été bouclé à la hâte, le message qu’ils avaient reçu avec son épouse était arrivé il y avait seulement quelques jours. Décision avait été prise de partir lendemain pour ne point arriver en retard. Ils avaient toujours eu en projet de venir voir l’océan. Son épouse n’ayant jamais la chance de le voir. Il feraient donc d’une pierre deux coups.

Grimaldus, son intendant, son ami, avez tout préparé, et Carmella, la cuisinière avait remplie les malles de moultes douceurs pour que le couple Ducale ne manque de rien.

La petite dormait encore quand ils partirent à l’aube, un voyage agréable où Margaut découvrit moultes choses qu’elle n’avait point vu avant. Elle ressemblait tellement à sa mère, un joli minois, des boucles brunes qui avaient déjà une belle longueur. Un caractère fort et une envie de tout savoir. Vraiment, le portrait craché de sa mère.

Où z’est que nous zalons ? Avait elle demandé. Alors elle la prenant sur ses genoux, Pierre lui avait parlé d’Azzera, une femme fidèle à sa grande Taty Nanny, lui avait il expliqué. Une Blanche qui l’avait escorté sans failles pour son retour en Bourbonnais Auvergne. Pierre avait grandit à Mimizan, il avait hâte de retrouver cette odeur iodée de son enfance. Cette grande plage de sable fin, où il avait prévu d’errer main dans la main avec son épouse.

Mimizan

Arrivée la veille du mariage, une belle augerge où une grande chambre avait été réservée par son intendant, Pierre s’écroula de fatigue. Margaut était une enfant épuisante, mais tellement espiègle. Elle posait tout le temps des questions. Auxquelles il fallait réponse sinon elle tapait du pied. Un caractère de…….dami j’vous dis. Après plusieurs heures, ben voui les femme, ils étaient enfin prêt. Un carrosse attendait devant pour les mener à l’église où Azzera allait dire oui à son futur époux. Je jeune Duc se demanda si il allait reconnaître certain Mimizanais, il était maintenant parti il y a tellement longtemps, sur que beaucoup avaient fortement changés. Il verrait bien

Arrivée à l’église

Sur le parvis, une petite foule est présente, il ne reconnaît personne, il salue poliment les présents et poursuit vers la grande porte de l’édifice religieux.

Margaut dans ses bras, une main dans celle de son épouse, ils rentrèrent dans l’église, l’endroit était simple, Pierre reconnu immédiatement cette odeur particulière qui flottait à l’intérieur. Il se rappelait qu’il venait prier tout les dimanche icelieu. Les souvenirs remontaient doucement, comme la caresse d’une vague, une enfance heureuse malgré l’absence de ses parents.

Ila avancent jusqu’au deuxième banc, le premier étant destiné à la famille proche. Ils avaient croisé le futur marié sur le pas de l'église qui était là avec un petit garçon, sûrement Eamon, leur fils presque du même âge que Margaut.

La petite qui ne manque pas de le voir, tournant le visage vers son père et le doigts vers le garçonnet.

Zé qui za popa ?

Le jeune duc baisse le doigt de la petite

On ne montre pas du doigt, ce n’est point poli. Et je pense que c’est Imon, le fils du marié et de la mariée.

Satisfaite de la réponse, elle se tait et continue de regarder le petit en se tournant la tête pour que ses yeux portent jusqu'au dehors.

Le vieux comte attendait sur le parvis de l'Eglise.
Il voyait défiler les invités que pour la pluspart il ne connaissait point.
Les mariés se faisaient désirer, mais la noce promettait d'être riche d'une belle simplicité

Un voyage en voiture ... quelle idée ... oui mais ...

Contente de quitter la Provence ça oui ... l'Irlandaise l'était. Par contre la quitter en carrosse ... un peu moins. Beaucoup moins. L'idée même l'avait agacée. C'était le mot, d'autant plus qu'elle s'agaçait facilement depuis quelques semaines. De l'agacement à l'énervement, il n'y avait qu'un pas de l'énervement à la colère ... même pas un demi pas.

En gros, elle était à fleur de peau. Deux choses avaient fait qu'elle accepte d'aller à ce mariage, celui d'Oli célébré non loin auquel elle avait promis d'aller et puis ... voir l'océan ça ... La méditerranée n'était pas si mal, mais rien à voir avec le côté sauvage de l'océan.

Au début du voyage, ils avaient discuté, tous plus où moins, projets d'avenir, de la suite à donner. Il serait plus juste de dire qu'elle les avait laissé discuter ... Son humeur était plus que maussade, plus qu'à l'accoutumée, et ça ne semblait pas prêt de changer... Fatigue, plus qu'à la normale, hauts le coeur difficilement dissimulés avec les chaos en étaient la raison. La rouquine n'étant pas dans son assiette, se mura rapidement dans le silence, écoutant vaguement Istanga et Darius jouer avec les mots.

En temps normal ça la faisait sourire ... pas là. Un mariage, une cérémonie à l'église, une route en voiture ... oui ben non ça passait pas. Mais elle avait accepté. Coups d'œils échangés vers Samuel de temps en temps, il semblait d'aussi bonne humeur qu'elle. Et puis la Gascogne et son comportement changea. Un sourire qu'elle lui connaissait si bien, et qui devint communicatif. Pas au point de sourire jusqu'au oreilles, mais tout de même.

Et puis ... et puis cet embrun marin inimitable, celui qui regonfle et qui redonne envie sourire vraiment. L'océan ... Véritable bonheur lorsque le carrosse s'arrêta enfin. L'Irlandaise ferma les yeux un instant, laissant cousin et cousines, Darius descendre, réprimant une nouvelle nausée ...

Elle rouvrit les yeux de descendit à son tour. Déjà Samuel se dirigeait vers l'auberge. Elle lui attrapa le bras, le retint un instant.

J'ai besoin ... de prendre l'air au bord de la mer ... je serais de retour à l'heure pour la cérémonie promis. Elle rajouta un peu plus bas en grimaçant Si j'entre là tout de suite dans l'auberge ... je ressort mon dernier repas sur les chausses du premier venu ... me suis retenue jusqu'ici mais là ... ça n'ira pas ...

Un sourire, et déjà elle tournait les talons, demandant la direction du port à un gamin des rues contre une pièce sortie de sa sacoche. Indications prises, elle les suivit, se guidant tant parce qu'elle avait saisi que par l'odeur iodée que le vent lui apportait. Une pause, juste une pause ... loin de tous.

Au détour d'une rue, les pontons en chantier et un sourire sur le visage de la pirate. Naviguer à nouveau ... elle en rêvait depuis un bout de temps. Elle s'immobilisa à l'écart des ouvriers pour planter ses émeraudes dans l'immensité liquide qui lui faisait face. Les yeux mis clos, une main posée sur le ventre, elle respirait l'air salé à pleins poumons ... et son esprit s'apaisa ... puis brutalement, la raison de sa présence à cet endroit lui revint. La cérémonie ... le mariage du cousin ...

D'un pas rapide elle regagna l'auberge, sa chambre, changée rapidement, cheveux brossés ramassés avec un ruban rouge. Pantalon noir serrés dans ses bottes, chemise rouge flottante par dessus, cape attrapée et bouclée et l'Irlandaise dévala les marches qui menaient au parvis de l'église.

Par chance, Samuel y patientait ... elle s'approcha, restant en retrait,à quelques pas, observant l'homme, peu sur de lui qui le saluait. Fébrile le jeune homme ... le marié sans doute ? Je suis Gil ha ben oui c'était le cousin en question ... Une demoiselle aussi ... encore une cousine apparemment ... toujours en retrait, l'Irlandaise les observait. Sourire poli mais vague sur le visage. ...

Accompagnée du fidèle Zébulon, Myza arriva devant le parvis de l'église.

Il y avait déjà beaucoup d'invités qui discutaient par petits groupes.

Impressionnée par tout ce beau monde revêtu de leurs plus beaux atours, Myza se sentit un peu perdue.

Elle salua les personnes présentes et s'engouffra dans l'édifice religieux, Zeb sur ses talons.

Celui-ci alla directement vers son banc préféré.

Pourvu que son copain Caramel soit présent......

L'église était déjà bien remplie. Il y avait des fleurs partout. C'était magnifique.

Elle aperçut Gil entouré d'amis qu'elle ne connaissait pas.

Elle lui fit un petit signe et se glissa sur un banc.

Elle irait le féliciter à la fin de la cérémonie.

Gil de Trévière … Un nom sans visage pour Flore.
La campagne de Provence avait été menée avec le soutien de leurs cousins gascons, nobles légitimes de ce comté méditerranéen, mais Flore n’avait jamais rencontré le futur marié, resté au pays. Elle se réjouissait de corriger ce manque.
Le lieu de la cérémonie lui plaît beaucoup. La Gascogne figure en bonne place dans ses projets. Faire connaissance avec ce duché par le biais d’un mariage est un pur bonheur. Après tant de d’épreuves contre les félons, la jeune Lendelin ne pensait qu’à un retour aux choses essentielles.

Le trajet fût assez mouvementé et c’est avec soulagement qu’elle vit arriver l’auberge que son cousin Samuel avait réservée. Contrairement à son habitude, elle n’avait pas ouvert la bouche du voyage. Vacances pour tout le monde en quelque sorte.
Plus les paysages gascons se dévoilaient, plus elle s’évadait dans ses pensées relatives à son prochain cheminement.

Tour à tour, ils descendent du carrosse aux armes de la famille, chacun partant ensuite se préparer pour les noces.
Flore porte son choix sur une houppelande de couleur bleue azur ornée de broderies dorées. Pour l’occasion, elle a emmené un collier de perles nacrées, ravie de pouvoir à nouveau l’arborer. Dans le miroir, elle ajuste un diadème beige chargé de donner forme à une chevelure noire ébène qu’elle a un peu trop laissée prendre de la longueur.

Elle rejoint Samuel sur le parvis, lui sourit.
Je n’ai plus l’habitude d’une ambiance aussi sereine.
Profonde respiration C’est délectable.
Vois-tu notre cousin ?

Malgré ses efforts, elle ne pouvait masquer son impatience.

Depuis notre retour à Mimizan, j'avais vainement tenté de retrouver mes points de repères, mais, on a beau dire, une longue période d'absence - surtout à nos âges, pas vrai les moufflets ?- cela a une fâcheuse tendance à effacer les souvenirs. A les estomper, à tout le moins.

Pourtant, dès que je remis les pieds dans la forge familiale, plein d'images associées à l'odeur si particulière de l'endroit envahirent mon cerveau d'enfant...
Oui... j'étais bien chez moi !

L'absence de Maman avait eu, assez paradoxalement, un effet bénéfique sur Papounet et moi.
Une grande complicité soudait désormais nos relations. Déjà, j'aimais sa gentillesse, sa manière d'arrondir les angles face à l'intransigeance de Mère.
Homme de foi et d'Honneur, sa gloire était humble, sa noblesse discrète à l'inverse de son amour du prochain... la générosité était gravée sur son visage. Il savait être sévère en restant juste... et même contrarié, ses yeux pétillaient toujours de malice et de joie.

Tout au long du voyage de retour, il prit soin de moi - normal pour un père, me direz-vous - mais il le fit avec une conscience et un dévouement dépassant largement le banal devoir paternel quotidien.
Si bien que, arrivé à Mimizan, c'était bien plus qu'un père et son fils qui rentraient au foyer, mais des partenaires de vie.
Cette vie qui allait sans aucun doute me réserver bien des surprises, j'en étais certain mais pas conscient encore... à trois ans et des poussières, on a de l'insouciance à revendre et des rêves à accomplir. Mais je savais que mon Diacre de Père serait là pour m'épauler, me conseiller, me guider.

A peine rentrés et nos bagages défaits, je n'eus de cesse d'aller faire un tour dans MON village, hélas je n'en eus guère l'opportunité... Maman et Papounet se mariaient dans... ben, pas longtemps... Comment voulez vous que je sache la date exacte, toussa, toussa... hein ?... Swi cropiti encore pour avoir une notion bien précise du temps qui passe...
Je parvins néanmoins à trouver un moment pour aller caresser "mon" Zébulon chéri... Je vous en parlerai plus tard ...

Préparatifs, Papounet de plus en plus fébrile - c'est d'ailleurs à cela que je sus que la date "fatidique" approchait, car très curieusement, le taux d'habileté de Papa était inversement proportionnel à son taux de fébrilité... déjà un peu gauche naturellement sauf en ce qui concernait la forge et son apostolat, mon Diacre de Père était timide et sans être asocial, je le savais très peu mondain.
Pourtant, je ne comprenais pas en quoi un mariage pouvait chambouler ainsi non seulement des habitudes, mais aussi le comportement de gens en apparence normaux, voire banals.
Pour moi, ce n'était qu'une formalité, Maman et Papa vivaient ensemble et qu'ils fussent mariés ou non, ne changeait strictement rien pour moi.

Aussi, lorsque Papounet, prenant une longue respiration comme avant d'entamer la fabrication d'une lame, me dit avec une certaine lueur d'inquiétude dans le regard :

- Bon, ça y est fils... c'est maintenant... quand faut y aller... faut y aller !

Je crus qu'il avait rendez-vous avec le bourrel!

L'église de Mimizan n'est pas énorme... c'est que, Mimizan n'est pas bien grand non plus. Mais ce matin là... elle allait me sembler bien "pitite"... Je voulais marcher jusque là, mais paradoxalement Papounet voulait se dépêcher alors qu'il m'avait semblé vouloir reculer ce moment à mesure qu'il se rapprochait... Décidément, les grandes personnes... Enfin...

Bien décorée, notre petite église était charmante et disons le, accueillante, sans doute l'empreinte de la "patte" du maître des lieux.. après le Très-Haut, bien entendu, mon Diacre de papa à moi

A peine installés, commence la ronde incessante des arrivées... Je ne me suis jamais trouvé dans une telle situation, mais d'instinct, d'emblée et derechef, je décrète que ce genre de rassemblement ne sera jamais ma tasse de tisane !
Et, seul le respect dû à mes parents fera que, désormais, j'apprendrai à me tenir dans le monde.
Mais en attendant, derrière les sourires des arrivants, je perçois tout ce que l'humanité pourrait contenir d'hypocri... euh, non, pardon "de diplomatie".
Et encore, au sourire de Papa, je "sens" qu'il n'y aura là que des amis, des proches, des parents, bref des personnes attendues, espérées.
Je décide donc - apprentissage de la vie en Société oblige - de refouler mes instincts... libertaires, dirons nous.

Aussi lorsque la Dame nommé Sandrine nous approche, je lui décline une oeillade mielleuse, accompagnée du sourire idoine et du haut des bras sécurisants de Papounat , je lui lâche un :

- Vi... 'zour Dame, mwa... ze swi Imon et z'ai pas peur des nogre... passke kan z'oré mon népé, bin... ze vé les tapé, les nogre !

Le "Nogre" se penche sur moi et me bisouille gentiment... je le regarde néanmoins avec méfiance... A surveiller çui-la !

Puis des gens arrivent, de plus en plus... Enrubannés, souriants, un peu empruntés aussi, mais visiblement tous ravis d'être là. Le visage de Papounet semble auréolé d'une lumière nouvelle.
Parmi eux une famille - visiblement important à en juger par leur tenue (encore que Papounet, selon une expression dont je ne comprendrai le sens profond que bien plus tard: "L'habit ne fait pas le moine") - fait son entrée en grandes chausses*.
Cette arrivée m'eut parue relativement banale si, juchée dans les bras du Messire de Roanne, comme il se présentera, je n'avais remarqué une... (euh comment qu'il faut dire encore quand on est poli ?... une piss... non... une fillette aah vala...) fillette me désignait d'un doigt inquisiteur immédiatement sanctionné tendrement par ce qui devait être son père.
Je devinais la question qu'elle lui posa, plus que je en l'entendis évidemment, mais confusément - allez savoir pourquoi - je sus que mes ennuis allaient commencer.

Je regardai alors Papounet qui n'avait d'yeux que pour ses invités et qui guettait anxieusement l'arrivée de Maman, se faisant, comme à l'accoutumée, attendre...néanmoins, je tentai de lui faire comprendre que j'avais envie de me dégourdir les jambes...
De fait, alors que ses préoccupations du moment devaient le tenir éloigné de mes caprices, il me comprit et pour entrer dans l'église, me posa à terre et ma tint la main, me lâchant un :

- Hé bé... Quel début de journée, Hein Imon??? anodin,; visiblement pour se donner contenance.

Je le regardai en souriant, tenant à le rassurer quant à la pertinence de sa remarque, mais au moment d'entrer dans l'église, mon attention fut attirée par Myza, une de mes marraines, juchée sur "mon" Zébulon... je sus alors que cette journée ne serait pas aussi ennuyeuse que je le craignais.
En même temps, je regardai une nouvelle arrivante. De rouge et de noir vêtue, elle arborait une chevelure ensoleillée du plus bel effet... Pourquoi me fascinait-elle à ce point ?... J'eus été alors incapable de le dire, mais, en ce moment, je n'arrivais pas à détacher mon regard de ce visage auréolé de bronze en fusion.








*ndlr : " Plus que probablement, on peut trouver dans l'origine de cette expression le fait qu'au Moyen-âge les poulaines conféraient aux pieds de ceux qui les portaient l'apparence d'une taille plus grands que nature. Ce qui donnera : "En grandes Pompes"... expression argotique d'origine populaire assurément.

Sandrine regardait tout le beau monde arrivé à l'église. Le pauvre Gil ne savait plus où donner de la tête et de la voix. Beaucoup de monde à ce mariage et c'était tant mieux... cela voulait dire qu'ils étaient appréciés tous les deux. Elle chercha des yeux la douce Azz mais ne la vit point... sûrement en préparation pensa t'elle! Elle la découvrira plus tard, lorsqu'elle remontera la nef.

Je vous en prie mes amis, allez vous installer.

La meunière prit une profonde inspiration, glissa sa main dans celle de Schrek et posa un pied à l'intérieur de l'église. Elle avait une furieuse envie de glisser jusqu'à l'autel et serra la main de son tendre un peu plus fort comme pour résister à la tentation. La fatigue aidant... elle aurait certainement fini sur le postérieur aux pieds de l'archevêque... donc la sagesse était de mise!!

Tout en se rappelant sa promesse d'être sage, elle alla s'asseoir sur un banc avec Schrek. Elle lui fit un petit sourire et jeta un petit coup d'oeil sur la rose qu'il avait accroché à sa boutonnière.

C'est bien... Tu la manges pas surtout!!... Attends la fin de la cérémonie pour attaquer la verdure... C'est trop joli!!

Elle lui fit un petit clin d'oeil comme pour lui rappeler Bordeaux qui n'était pas si lointain dans sa mémoire.

Maintenant... silence... patience...

On y va ? disait sa tendre...

Ha ben oui alors... Zigom se tourna vers sa cousine Irella qui avait, forcément, trouvé le chemin de l'église et lui proposa de venir s'installer à l'intérieur...

Il était quand-même impressionné par la foule venue nombreuse au mariage de Gil et Azzera... Et pas que des gueux... Du beau monde aussi...
Il se dit qu'il manquait même encore une ou deux personnes...

Il cherchait son chat du regard mais ne le trouva point.

Puis, se tournant vers sa future épouse...

On te suit mon coeur !

Les gens prennent place, le marié entre enfin, après plusieurs bavardages, il arrive à la hauteur des Roanne et se pose finalement juste à côté de Pierre.


Enchanté messire Gil, je suis Pierre de Roanne d’Azayes, enfin Pierre

Petit sourire

Et voici mon épouse, Damisella et ma fille Margaut.

Il lui pose une main sur l’épaule

Vous me semblez nerveux, ne vous inquiètez point, je suis passé par là aussi, c’est toujours une épreuve pour le cœur.

Il sourit

Puis son regard se pose sur le petit

Voilà un bien beau futur gaillard, sera t’il diacre comme son père ?

Dié, Duché du Lyonnais Dauphiné
[quote="roxetrice"]Un vol de pigeons, l'un d'entre eux s'approche de la roulotte et toc la porte de son bec.

Roxetrice s'approche et récupère un message :

[quote]Expéditeur : Gil21 de trevi�re
Date d'envoi : 2010-05-10 14:56:37
Bonjour Roxe,

C'est avec un grand plaisir que je t'invite à mes épousailles

Samuel a écrit:

Un vin d'honneur est prévu après la cérémonie de mariage Ici

http://forum2.lesroyaumes.com/viewforum.php?f=6224&sid=1dNb7R6CIauDZ0VMNsIgHLa60

Je compte sur ta présence, dans la mesure du possible bien sur.

Amicalement

Gil

Roxetrice fut soudain transpersée par deux émotions contradictoires, à la fois très triste d'être loin et heureuse qu'enfin Gil soit heureux, du moins c'est ce qu'elle espérait pour lui.

Elle s'installa à son écritoire, prit une plume et rechercha l'inspiration

Mon très cher Gil,

Je suis bien malheureuse d'être loin de toi en cette occasion.

Bzeuh se joint à moi pour te souhaiter tous nos voeux de bonheur.

Que puis-je souhaiter à mon filleul ?
- avoir une merveilleuse cérémonie pleine de tendresse, d'émotion et de surprises.
- fêter cet évènement à sa juste mesure, entouré de ceux que tu aimes
- vivre une belle histoire tout au long des années qui vont venir en voyant grandir cet enfant que j'ai aidé à naître et qui sait voir grandir cette famille.

J'espère juste que les obligations liées aux Dames Blanches n'interféreront pas sur ce bonheur à vivre.

Gil, mon filleul, je ne suis peut être pas présente en cette église, mais mon coeur y est.

Je t'embrasse sur le front.

Que Deus vous bénisse. Qu'Aristote vous protège.

Ta marraine, Roxetrice, épouse de Bzeuh, mère de Laurent, Tristan et Lisa, du Domaine de l'Aube Renaissante.

Roxetrice avait les larmes aux yeux.
* Pourquoi fallait-il qu'ils se précipitent ? Pourquoi n'avaient-ils pas attendu leur retour ?*

Elle enroula le velin, le fixa au pigeon et le laissa s'envoler, direction l'océan, la ville aux sirènes.

Et voilà !... qu'est-ce que je vous disais ?
Je savais que c'était une journée pourrie... 'fin pour moi. Même si Papounet semblait au comble de l'émotion.

Non content de devoir supporter les règles d'un protocole dont je devinais qu'il me tarauderait l'existence plus tard, voilà-t-y pas que le Messire de Roanne retournait le fer dans la plaie : Diacre !!!

Moi !... Diacre !... Bien sur, je percevais confusément que le sacerdoce de Papounet était une noble mission, mais, un je-ne-sais-quoi dans mon subconscient m'orientait irrésistiblement vers une voie sans doute diamétralement opposée.

Aussi quand le Messire s'adressa indirectement à moi, je ne pus rester de glace... c'en était trop... d'autant que la petite brunette perchée dans ses bras semblait me regarder d'un air hautain... Euh... bon, ou pas... vu sa position élevée elle ne pouvait qu'abaisser le regard sur moi, ce qui devait lui donner un petit air condescendant du plus indésirable effet.

- Voilà un bien beau futur gaillard, sera t’il diacre comme son père ?

Si j'osais un anachronisme, je dirais que je le fusillai du regard et répliquai sans ciller, comme si les paroles du Messire s'adressaient à moi, directement :

- Moi ?!... Ze seré cevalié !... z'oré un chwal et une népé pour tapé sur les méssant ! Dayeur, Damalice, ellema doné une licorne !

Petit regard de provocation, coup d'oeil furtif en direction de la fillette pour juger de l'effet de mes paroles et un certain regret de ne pas avoir emporté la Licorne de bois offerte par Marie Alice quelques temps auparavant au Mans, histoire de leur prouver qu'on ne prendrait pas ce genre de décision contre ma volonté... Namého !

Néanmoins, je jetai un regard vers mon Père, espérant de lui une parole qui me permettrait de ne pas perdre la face devant la brunette.