[21.09.1458] Baptême de Berthilde

Quel joie d'être réunit pour ce jour, elle, qui était fatiguée oubliez tous ses maux en présence de la petite famille. Son oreille attendait l'arrivée d'Alcalnn, lorsque le bruissement de la grande porte se fit entendre, elle se tourna, et non toujours pas de chat, c'était Stephandra. Elle lui sourit tout de même, elle qui la félicitait d'avoir sortit ce gros popotin de sa matrice.

-Merci pour vos félicitations, ce fut périlleux, grimaça-t-elle en direction de Mitijo

Puis, Berthilde lui répondit, laissant le tintement des cloches à une professionnelle, un flot d'interrogation s'abattit sur la Duchesse, qui ne savait où en trouver la queue. Elle replaça sa fille sur son épaule, son petit souffle chaud venait lui caresser le cou, elle répondit à sa future filleule:

-La patience est une vertu sache le. Oui, c'est mon bébé, elle se prénomme Hélène, comme la grand mère d'Alcalnn, et aussi comme une autre grande Hélène qui déclencha une guerre terrible. C'est une autre histoire, tu peux la tenir, seulement si tu fais très attention Berthilde.

La Blackney tenait bien le petit postérieur rebondit par les langes de son enfant, s'accroupit doucement, et lui donna quelques conseils:

-Avec ta main droite, tu vas tenir sa petite tête, et avec ton bras, tu vas reposer son corps

Nennya lui tendit sa fille, avec un peu d'apréhension quand même.

Attalus salua Polissonne qui était déjà dans l'édifice religieux.

Bien le bonjour,Poli. Je vois que tu es venu en famille. Charmants enfants que voilà.

La mère de la future baptisée vient à eux.

- Bonjour Capitaine *ITG* heureuse de vous voir en ce lieu

je vous salue Mitijo. Hmm, le G n'est pas vraiment pour moi ou sinon il ne faut pas le répeter aux autres.

La Grasce matrice du Mont arriva. Une dernière née dans les bras.

Votre Grasce, Nennya. Félicitation pour votre enfantement.Elle fera sans doute une jolie Blackney

Puis vient une OSM.

Dame stephandra. Bien le bon jour à vous.

Une petite gamine vient à eux et posa beaucoup de question à Nennya sur Héléne, le bébé. Cela devait être Berthilde. Elle avait drolement poussé.

Bonjour Berthilde. Je ne sais si tu te souviens de moi ou pas mais je me nomme Attalus.

S'adressant à Mitijo.

On dirait que la Taiseuse a engendrée le Moulin faisant référence à la façon dont elle avait envoyée un flux de question à Nennya.

Et les cloches s'ébranlèrent, prenant du son et de la force au fur et a mesure que la moniale tirait sur la corde, décollant mesme du sol a certains moments.

Lorsqu'elle jugea que les cloches avaient assez d'élan pour sonner suffisamment longtemps, elle se laissa choir le long de la corde et voulut reposer ses pieds au sol. Mais...

Mère Eloin , je suis là!

Surprise de s'entendre appeler, l'abbesse lacha un peu trop tôt la corde, et chut lourdement sur le sol du clocher. Elle se mordit la lèvre pour ne point crier la douleur provoquée par la brutale rencontre de son postérieur avec la pierre, et se releva en se tenant au mur. Elle descendit lentement l'escalier en colimaçon donnant dans la sacristie, prit quelques instants pour se masser le bas du dos a l'abri des regards, puys rejoignit la troupe des invités de la jeune fille, juste a temps pour estre saluée par une jeune femme fort aimable qu'elle se souvint avoir croisé en l'abbaye de Noirlac, quelques temps auparavant.

Bonjorn, donaisela Stephandra.

La cistercienne reconnut alors la voix de la duchesse de Mortain, et ne put s'empêcher d'aller a son encontre, la voir luy faisait grand plaisir, les deux femmes ne s'étant point vues depuys bien longtemps maintenant. Elle sourit en voyant la rectrice de l'Hostel Dieu enseigner a la jeune Berthilde la manière de tenir un enfançon entre ses bras, et les salua lorsque la manoeuvre fut achevée.

Vostre Grâce... Je suys heureuse de vous revoir en pleine et entière santé. Mes félicitations pour ceste damoyselle qui me semble elle aussi en bonne forme. Dit-elle en désignant le nourrisson du regard. Que deviennent vos aînés, a propos ?

Puys elle porta son attention sur celle qui serait a l'honneur en ce jour.

Donaisela Berthilde, comment vous portez-vous ? Vous sentez-vous prête a faire ce grand pas qu'est l'entrée dans la communauté des aristotéliciens ?

Elle salua la mère de Berthilde d'un hochement de teste, de mesme que les aultres personnes présentes, mais dont les visages ne luy étaient point connus.

Guy était arrivé à Bordeaux le matin même, de retour de son ambassade de Béarn où il représentait les Flandres, avec un petit et agréable détour à Lévignac où il était venu prendre un compagnon de voyage pour se rendre en sa compagnie au baptême de sa nièce Berthilde.

Il retrouva sans mal l'édifice où devait se tenir la cérémonie, il admira un instant la façade de l'église, s'intéressant à l'architecture des lieux qu'il visitait. Il était vétu à la française, et non à la flamande comme il en avait l'habitude, mais ses couleurs de prédilections ne différaient guère, il aimait le bleu fumée et l'arborait une fois encore.

Il prit la main de Cerise en souriant avant de l'emmener dans le bâtiment.

Venez ma douce, entrons...

Il se présenta devant Nennya pour la saluer avec déférence. La marraine de la future baptisée avait pour elle l'importance d'une deuxième mère, mais aussi la fonction.

Votre Grâce, je suis ravi de vous revoir. Je crois que vous ferez un guide de choix pour Berthilde dans la grande famille Aristotélicienne.

Se tournant vers Mitijo, il la salua respectueusement.

Madame de Plessis-Vaubel, c'est encore et toujours un plaisir.

La série de salutations se poursuivit avec un signe des plus réverencieux à la Mère Eloin.

Ma Mère, je suis enchanté de vous rencontrer.

Et enfin, il se montra plus martial avec la jeune Berthilde, collant son poing sur le torse, mais en ne dédaignant pas de lui sourire.

Chevalier! Un grand jour pour vous! Vous êtes prête?

Je voulais aussi vous présenter Cerise. Une femme que j'aime profondément et sincèrement. Je me suis donc permis de l'amener avec moi, puisqu'elle moi et je suis elle. Bien qu'il reste encore au Seigneur de bénir cette union.

Il tourna le regard vers sa bien-aimée, puis vers ses interlocuteurs pour qu'ils fassent connaissance.

Je pris le bébé de Nennya comme elle me l’avait dit, j’étais très fière, c’était un peu comme si c’était une petite sœur. Je tenais bien sa tête et je marchai tout doucement. Je lui chuchotai dans sa mini oreille toute transparente

- Bonjour Hélène, je sens bien que toi aussi un jour tu deviendras un chevalier du Mont. Je t’aiderai quand tu seras un peu plus grosse.

J’aurai bien continué à balader le petit paquet de fille mais apparemment sa maman en avait besoin. Je lui rendis en faisant très attention pour qu’elles se câlinent toutes les deux

Bonjour Berthilde. Je ne sais si tu te souviens de moi ou pas mais je me nomme Attalus.

Je me retournais avec un grand sourire

- Oui je me rappelle, vous êtes Talusss. Maman m’a dit que vous avait été un grand capitaine du roi de la Normandie, un capitaine de la Baie des N’ et que même vous allez être mon parrain. J’ai emmené la poupée que vous m’avez offerte au Collège de Paris parce que le soir on doit dormir là bas et comme ça j’ai moins peur

Donaisela Berthilde, comment vous portez-vous ? Vous sentez-vous prête a faire ce grand pas qu'est l'entrée dans la communauté des aristotéliciens ?

Un autre demi tour

- Bonjour Mère Eloin, je vais bien, merci mais je suis un peu angoissée. C’est un jour important je me rends bien compte et il y a beaucoup de monde que de j’aime bien autour de moi et ça rend ce jour encore plus spécial

Chevalier! Un grand jour pour vous! Vous êtes prête?

- Messire Guy ! Bonjour ! Je lui fis un grand sourire et le saluai comme un vrai chevalier Je sais pas trop si je suis prête, j’ai un peu peur c’est la première fois que je prends une grande décision comme ça

Je voulais aussi vous présenter Cerise. Une femme que j'aime profondément et sincèrement. Je me suis donc permis de l'amener avec moi, puisqu'elle moi et je suis elle. Bien qu'il reste encore au Seigneur de bénir cette union.

Je ressentis une grande angoisse à ces paroles. Mon cœur se mit à battre plus fort. Est-ce que messire Guy allait partir lui aussi ? Est-ce qu’il allait mourir aussi comme mon papa ? Tout d’un coup je fus très triste, j’avais envie de pleurer, mais je laissai pas l’eau aller dans mes yeux. Je pris une grande respiration et je me tournai vers la belle dame

- Bonjour Dame Cerise, enchantée de vous rencontrer

[Tres Cars et Poyssans Senhors de Bordeù]

Ils avaient passé la veille l'embouchure de la mar, comme la nomme les Bordelais, puis avaient bivouaqué au Bec-d'Ambes, sur l'une des nombreuses îles qui peuplaient la Garonne aux environs de Blaye et du Médoc. C'était là le repère fréquent de pirates, sur de petites anguilles, nom local de bâteaux fluviaux, pratiques et difficilement accessible pour qui ne connait pas les esteys et les chenaux de la région. Par chance, Alcalnn, originaire de la Guyenne, qui avait longtemps séjourné à Bordeaux, connaissait plusieurs capitaines de navires qui faisaient fréquemment la route entre l'Angleterre, la Bretagne et le sud. C'était à Chinon, sur la Vienne, qu'il avait trouvé un gabarier qui l'avait fait remonté jusqu'à l'embouchure de la Loire puis de là, un ami par chance croisé, l'avait descendu à peu de frais, jusque dans la plus puissante cité du sud du Royaume de France. Ce dernier était capitaine d'un baleney, navire trapu mais redoutable tout à fait adapté aux eaux de Gascogne, robustes, ils chassaient les baleines quand ils ne chassaient pas les navires ennemis de la Cité.

Car c'était désormais Bordeaux, dans son écrin de pierre, qui se dessinait sous les yeux rêveurs du Duc de Mortain... Le port de Tropeyre, devant les ruines du temple dédié à Tutella, divinité protectrice de la ciutat à l'époque romaine. La dernière enceintes achevée, elle protégeait les quartiers des Charteux pillés plusieurs dizaines d'années auparavant par des pirates Castillans. Continuant à longer les chais, qui servaient en cas de conflit, de remparts naturels sur le fleuve, il passa devant les quais du port des Salinières, port principal de la ville, lorsque l'ancien port romain de la Devèse s'était asséché. C'est là que le Chat mit pied à terre. Plus au sud, il y avait le quai de la Moneyda, devant la gigantesque flèche dédiée à Saint-Michel, en court de construction. Était elle plus grand que la Merveille du Mont? En tout cas c'était là la preuve de la puissance de la cité. D'ailleurs, ce n'était ni une collégiale, ni une abbatiale, ni une cathédrale, ni une paroissiale. C'était une Communale, bâtie grâce au mécénat des bourgeois de la cité. Elle faisait rougir la Cathédrale Saint Andrée, avec sa Tour Pey Berlan, tant elle rivalisait avec elle. Sans parler de Saint Sever, hors les murs... Au loin, au sud, on distinguait l'Abbaye de Sainte Croix, qui était très influente sur ces quartiers. Mais le Chat s'y rendrait plus tard. Pour l'instant il remontait la rue des Faures, longeant les fossés devant le double rempart intérieur, majestueux, en direction de l'Hostal Sent Ylegi, hostau municipal, où les puissants Jurats de la ville, Comtes d'Ornon, se réunissaient pour débattre et tenir leur conseil. C'était là, dans cette rue, qu'avait été fondue Rohana, sa grosse bombarde, car les fondeurs Bordelais étaient passé au rang de mestre dans cet art.

Au devant, sur le fleuve, le trapus Castel de l'Ombreya, avec sa caricaturale tour de l'Arbalestriyère, inquiétait ceux qui se comportaient malement. Après avoir salué quelques Jurats et anciens Jurats qu'il connaissait de longue date devant l'hostal au cœur de la porte Sent Ylegi, composée de pas moins de six tours, le Chat passa la place du Marché avant d'entrer dans la ville antique, enfermée par ses murs datant d'après les récits, du règne des Sévères. Sans rien dire, Vincent, qui n'avait jamais vu la ville, suivait la bouche grande ouverte. Ils remontèrent la rue du Loup avant de tomber dans le quartier des chanoines, maisons desdits chanoines, enserrant la Cathédrale Saint André. Derrière elle, collé sur le mur d'enceinte, le Palais Épiscopal de l'Archevêché. Entrant en connaisseur des lieux, le Duc de Mortain fut ravi de retrouver sa douce, sa nouvelle fille, Hélène, du nom de sa grand mère, Enzo et ceux présents pour l'heureux évènement. Dehors patienterai Vincent avec les objets prohibés à l'intérieur du siège sacré.

-Labeylie, me voici! Comme promis. Puis il se tourna vers sa douce et vint lui déposer un baiser avant de poser ses mains sur les épaules de son fils cadet.

-Le bonjour à vous, gentille famille. Je suis ravi de vous voir.

Attalus, Stephandra et Polissonne étaient là. Il les salua aussi, ainsi que Eloin qu'il ne reconnaissait plus dans sa tenue de moniale. Après avoir chaleureusement échangé les politesses d'usage -avec un réel plaisir- il se tourna vers ceux qu'il ne connaissait pas:

-Le bonjour à vous tous.

Content d'être là, il attendit la suite...