[R.P] Les Nessiens font pas des chats...(confession d'Arth)

Fichu battant de cloche….
Fichu pénitence qui n’en finissait pas…

Bordeaux.
C’est la deuxième fois qu’il mettait les bottes à l’Archevêché pensait-il en arpentant les couloirs austères du bâtiment. Il marchait d’un pas pressé, bousculant de temps en temps un clerc, ou un moine les bras chargés de parchemins ou de livres divers, au près duquel il balbutiait quelques excuses en gaélique.
Cette histoire durait depuis trop longtemps, voilà presque deux mois que les choses auraient du être réglées.

Le Nessien se retrouva planté au milieu d’un grand vestibule et grimaça : Toutes les portes se ressemblaient…les moines portaient tous la même bure et ma même tonsure. L’espace d’un instant le faciès du moine ornant le maillot des « cénobites tranquilles » lui traversa l’esprit, et un léger sourire le barra le visage.
Arth regarde les couloirs l’air désabusé, et avise un moine qui passe près de lui.
Il le retient par la manche :
- Ma ‘s e do thoil (*)….
- Hein?
- Erf…p’tain Arth, fais un effort…je cherche le bureau du Procureur…Inracien
- Inracien….le moine se gratte le goitre
- Un blond…barbu…Souleur a ses heures…
- Aaahhh…le moine désigne un couloir d’une main boudinée…la bas..
- Ah…z’etes sure ?
- Oui !! Vous prenez ce couloir c’est la quatrième porte sur votre droite.
- Tapadh liebh mo Althair..(**)
- Heeeeu….am…amen

Le tartan volant derrière lui a chacun de ses pas, l’Highlander prend la direction indiquée, la Claymore dans son dos lui battant les reins.
Une porte…deux portes….une troisièmes : elles aussi toutes semblables …Sauf la quatrième, devant laquelle se trouve un clerc posté derrière un pupitre.
- Tha mi duilich (***)
- Heu…le clerc lève un bras et claque des doigts…Interprète ? INTERPREEEETE ?!
Le Nessien lui baisse le bras…
- Pas besoin d’un interprète…le Procureur Inracien, c’est ici ?
- Oui mais…
- Alors annoncez-lui ma visite…
- Visite…vous venez pour une « visitation » ?
- Non…Il m’attend, il sait de quoi il en retourne.
- …
- Urquhart…Arthanagor Urquhart…du clan Urquhart….Arth lui montre la porte derrière lui…allez


Le Clerc se gratte la tonsure, toisant le type devant lui, et va taper à la lourde porte de chêne travaillée avant de l’entrouvrir
- s’cusez moi…Mais il y a là un messire avec un nom a coucher dehors avec un billet de logement qui dit que vous attendez sa visite…le clerc regarde le visiteur histoire d’être sure, et annonce…Il dit s’appeler : Arthanagor.

Traduction du Gaélique Ecossais.
(*) S’il vous plait …
(**) Merci mon père…
(***) Excusez moi

Incrédule, le moine laisse néanmoins l’Ecossais entrer dans le bureau.
Après les salutations d’usage, le Diacre/procureur fait un rapide, et succin récapitulatif
de l’affaire.
Brygh ? Bordel ?…Arth sourit en coin, s’efforçant de garder son sérieux : mouais éventuellement, on peut dire que ça commence par la même lettre mais de la a y voir une relation de cause a effet...

L'Highlander s’assied sur le fauteuil que lui désigne Inracien tandis que celui-ci demande qu’il lui rafraichisse un peu la mémoire et éclaircisse un point. A moins que, cela ne soit une technique pour voir s’il tient toujours le même discours.
- En effet…Trois mois pour elle et Six mois me concernant, entre autre…répond Arth, hochant négativement la tête avant de répondre à la question posée…Non du tout. J’imagine que vous avez voulus différencier, alléger sa peine par rapport a moi du fait que la décision de la quitter venait de moi, ainsi que je l’avais précisé lors de l’audience…Il le remercie d’une signe tête en acceptant le godet de…Liqueur de Cerise ?’connais pas….

C’est vrai que ce n’est pas mauvais comme goût, même si son palais est plus habitué à l’hypocras qu’a ce genre de boissons sucré.
Il boit une autre gorgée, appréciant le gout me gout du fruit, et tout en faisant tourner son godet entre ses doigts, il demande :
- Ainsi, Brygh vous a mis plus ou moins au courant de mon affaire…il grimace, un truc le turlupinant…Dites, …comment dois-je vous appeler ? Votre honneur, en tant que procureur ? ou dois-je plus prendre en compte le diacre…grimace plus appuyée, ne sachant comment appeler un diacre il se lance dans un….Mo Althair ?... (*)

Traduction du Gaélique Ecossais.
(*) Mon Père ?…

Bon ! Ben au moins, voilà déjà une ou deux choses réglées…
Déjà, il sait maintenant qu’un Diacre s’appel….ben, s’appelle pas en fait et qu’une confession semble être la mise en application de l’adage populaire : « il vaut mieux s’adresser au Bon Dieu qu’a ses saints. »

Arth se passe la main dans son éternelle barbe naissante, écoutant les paroles d’Inracien.
Ses émeraudes se posent sur le sur son vis à vis…
-j’entends bien ce que vous dites messire,…il boit une autre gorgée…Mais soyez sure que je viens a vous…’fin a lui…il lève les yeux au ciel… de la façon la plus sincère afin que cette pénitence soit finie.
Le Nessien se redresse un peu sur son fauteuil, et regarde l’homme de foi en face de lui.
Autant jouer franc jeu, comme ça il pourra juger de la sincérité de sa démarche.
- Par contre, je crains qu’il va vous falloir être plus qu’un médiateur ou un accompagnateur…il soupire…j’crois qu’un guide plutôt serait le bienvenu :…hormis avec Astorius, et encore on n’a pas pu finir pour les raisons que vous savez…c’est la première fois que je me livre a ce genre d’exercice.

Comme on dit y’ a un début a tout.
Les anciens druides faisaient parler les pierres bleues…peut être Inracien arrivera-t-il à tirer quelques choses d’un Ecossais avare de paroles.

Mouais…
Les soucis c’est que les écossais cultivent le paradoxe comme le commun des mortels cultive la betterave. Alors que ça se fasse ici ou dans une taverne, ça ne changera surement pas grand chose au résultat. Surtout que rien ne turlupine le Nessien, les choses étant des plus claires pour lui depuis belle lurette.
Bon puisque qu’ Inracien dit qu’on entre dans le vif du sujet autant prendre une nouvelle lampée de cette liqueur de cerise qui remplie encore son godet.

Une série de questions qu’il a, lui semble-t-il, déjà entendu lors du procès.
Son premier reflexe, est de plisser les yeux, de commencer à se redresser sur le dossier du fauteuil afin de dire qu’il a déjà répondu ces question, il y a quoi :….six, sept mois dans ce même bâtiment, puis se ravise, se souvenant des paroles du diacre.
- Is neònach …(*) je ne peux pas dire que je me sentais malheureux avec elle a cette époque, Je me suis rendu compte lors d’un voyage que l’amour n’était plus là, …qu’il avait été remplacé par une très grande affection, mais que ça n’était plus de l’amour. J’étais a l’autre bout du royaume et elle me ne manquait pas,…ma maison me manquait pas. Alors j’ai bien réfléchit, longuement…il boit à nouveau une gorgée…et l’âme en peine, car ça ne fait jamais plaisir de faire du mal a ceux qui nous sont proches, j’ai pris plume et vélin afin de lui écrire.
Oui.
En même temps qu’il raconte, il revoit cette plage de Gascogne, où assis sur une dune de sable il luttait contre le vent du large pour faire tenir le vélin sur l’écritoire d’une main tandis que de l’autre, il traçait d’une main nerveuse les mots qui scellaient sa décision...
- Après ? …après nous avons encore échangé longuement par écrit, chacun donnant son opinion, mais pour nous, …il le regarde…pour nous les choses étaient claires. J’ai tout un tas de défauts puisque, comme vous, je ne suis qu’un homme : mais je ne sais pas mentir, ni au autres, ni a moi même. Je ne me voyais pas faire semblant d’être amoureux, d’autant plus avec quelqu’un pour qui j’ai encore beaucoup d’estime….Alors après, j’imagine que chacun a tente de reprendre le cours de sa vie, même si le poids de cette décision m’a pesé longtemps…

Traduction du Gaélique Ecossais
(*) C’est étrange…

inracien regardait et écoutait Arthanagor, le regard un peu dans le vague car les paroles de son visiteur faisaient remonté bon nombre de souvenir à la surface.

Je comprend parfaitement ce que vous exprimez... Je le comprend sans doute mieux que ne pourrait le faire un pretre car moi aussi j'ai été marrié. Je me suis marrié trop vite. Et tres vite mon amour pour mon épouse a laissé place à de l'agacement. Je me sentais étouffer avec elle et je ne la supportais plus malgré que j'avais encore beaucoup d'affection pour elle. Comme vous je ne voulais pas lui faire de la peine, alors j'ai joué la comédie du bonheur mais c'était une vraie souffrance pour moi. Et ça n'a en rien attenué la sienne lorsque nous avons rompu.
En somme, je dirais que vous avez fait le bon choix de vous séparer ainsi à l'amiable en évitant autant que faire se pouvant de vous faire souffrir l'un l'autre.

Se secouant pour se débarasser de ces souvenirs envahissant, le diacre posa une autre question.

Et donc depuis lors, vous avez refait votre vie? Où en etes vous maintenant sur le plan affectif? Et est ce que vous avez toujours contact avec votre enfant?

L’Highlander se renfonce dans le fauteuil, écoutant ce que dit Inracien.
Ce n’est pas vraiment ce qu’il a vécu…loin de là. Mais force est de constater que le résultat est le même.
Une autre gorgée ? Ouais, pourquoi pas…ça laissera toujours le temps d’une ou d’une série de questions.
Tiens, quand on vous disait que ça allait se produire :
- Mon enfant, je ne l’ai guère vu depuis sa naissance. J’ai des nouvelles de par sa mère qui est en rapport avec lui mais pas directement. Mais je sais qu'elle doit aller le chercher en Orléanais...il réalise soudain, et grimace…’pas le meilleurs moment d’aller trainer dans le coin…il soupire…Elle vit a Bordeaux maintenant, peut être nous aurons l’occasion de nous voir lui et moi a son retour.

C’est vrai que cette fichu guerre en cours ne risque pas de faciliter le voyage de Minimiu, mais peut-être aura-t-elle la sagesse d’attendre que les esprits se calment un peu.
Pour le reste il est surpris de la question.
Brygh ne lui aurait rien dit alors ? Quelle attitude adopter ?
Un temps d’hésitation, puis il lâche, un sourire au coin des lèvres.
- Oui,…j’ai refais ma vie…dit-il…Une autre décision mûrement réfléchie.

inracien fronca les sourcils et se pencha legerement en avant.

La dissolution de vos épousailles d'avec sa mère ne vous empeche pas de le voir mais surtout ne vous dispense pas non plus de vos obligations parentales. Que vous ayez quitté Minimiu parce que vous ne vous aimiez plus, c'est une chose. Mais que vous négligiez votre enfant, ça en est une autre. Et c'est bien pire encore ! Bien pire que de quitter sa femme.

Lors du proces, lorsque j'ai décidé de ne pas prendre de mesure à propos de l'enfant, c'est parce que dans mon esprit les choses étaient claires.
L'enfant vivait avec sa mère et vous alliez lui rendre visite de temps à autre. Mais là on y est pas. Et vous n'avez meme pas l'excuse d'avoir des rapports conflictuels avec Minimiu.

Quel age a t il maintenant ? Et comment ça se fait qu'il soit en Orléans?

Et là pour le coup, vous allez me faire le plaisir d'aller le voir! Une visite tout les mois voire tout les deux mois, je pense que ce n'est pas demander de soleil quand meme !!

Heu….Qu’est-ce qu’il dit là ?
Arth, à son tour se redresse sur son fauteuil.
- Je ne néglige personne !!…je prends des nouvelles régulièrement, autant de la mère que de l’enfant !!...Maintenant, si je n’étais pas là souvent, c’est que je ne POUVAIS pas !!!! …le Nessien inspire, il faut rester calme, savoir raison garder comme dirait le vieux Gilmore …Des obligations aux quelles je ne pouvais aisément me soustraire et je me voyais mal me pointer un matin en disant «Duncan, je suis ton père »…il le regarde…Elle l’a confié a un ami, en Orléanais parce qu’a un moment donné, elle a jugé que c’était mieux pour lui : Et elle a toute ma confiance sur ce point.

L’Highlander s’avance et repose son godet vide sur le bureau avant de se renfoncer dans le velours de son siège :
- Il une douzaine d’année….dit-il,…Et j’irais le voir oui !! mais ce genre de rencontre ne s’improvise pas. …

Arth soupire et ferme les yeux un instant se massant les joues d’une main.

Une moue presque ironique nait sur les traits de L’Ecossais en entendant le Diacre énumérer les « occupations » qui auraient pu l’empêcher de voir son fils :
- Is iomachaidh …(*) dit-il…La prévôté et l’armée. Il se trouve que depuis mon arrivée en Périgord et jusqu'à peu avant de venir vous voir pour la dissolution de ce mariage ces deux activité m’ont pris une énorme partie de mon temps…il le regarde, levant un sourcil…j’ai dirigé seul ou presque durant longtemps la brigade de Castillon , ainsi que la douane et la défense civile de la douane…avant de rejoindre une armée et prendre part a la guerre du Berry et enfin a celle du Ponant…il se frotte d’une main la barbe naissante qui lui mange le visage. Les combats, ils ont occupés une grande partie de sa vie depuis son arrivée dans le Royaume de France, depuis la Bourgogne. Il laisse échappé un léger soupire…je suis libéré de tout ça maintenant, et il se rapproche : Aucune raison que cette rencontre ne se fasse pas.

Et puis, lorsqu’il a fait allusion a Brygh, sa cousine, il sut que finalement si, celle-ci avait parlé.
- Gu dearbh !! (**) dit-il presque étonné qu’il lui pose la question vu l’état de la brune …Je compte l’épouser en effet…mais vous pouvez laisser le droit canon de coté. Il n’y a pas plus de cousinage entre nous qu’entre vous et moi…sauf le respect que je vous dois...cette appellation était plus une manière de nous prouver notre attachement l’un a l’autre…

Traduction du Gaélique Ecossais.
(*) C’est juste
(**) Bien sûr

inracien hocha la tete puis bu un peu de liqueur.

Je sais ce que c'est que le boulot d'agent de prévoté. Si je suis devenu proc, c'est pas par hasard... j'étais sergent puis lieutenant de prévoté en LD, donc habitué aux textes de loi et... tout le boulot qu'il y a avec, douane y comprise. L'armée par contre j'ai jamais fait: déja trop de mal à suivre les ordres dans une prévoté. Bref... ça va facilité les choses pour le mariage. Et je sais pour avoir discuté avec Bright que votre histoire n'a commencé que bien apres la dissolution. Donc pas d'interaction à ce niveau là.
Puisque vous avez un passé militaire sur le terrain, la garde épiscopale pourrait tout à fait vous convenir. C'est l'armée puissance cool et retraité. On fera pas souvent appel à vous pour les missions en extérieur et vous seriez libre de vos mouvements une bonne partie du temps. Par contre c'est ici que le travail se ferait: assister aux audiences, guider les gens ... Par contre sur le terrain ce serait ouvrir les oreilles pour savoir ce qu'il se raconte.
Mais si ça vous interesse pas, pas de soucis, je ne vous force en rien. En revanche dès qu'il y a messe en votre paroisse, j'attend de vous que vous alliez y assister. Ce n'est pas grande demande à faire pour tout aristotélien.
Où en est votre relation personnelle avec Dieu?

La ?...Garde Episcopale ?
Le Nessien tente de s’imaginer troquant sa Claymore contre une hallebarde et sn tartan contre une tenue en livrée de l’archevêché, et fait une petite moue…
- Euh…non, plus tard peut être. Si je dois renouer avec ce genre d’activité, c’est justement pour l’action.
Revenons donc au centre du sujet.
La question qui tue …la relation avec Dieu. ?...Aller a la messe, régulièrement ?
- Oui !! même si je dois avouer que je me rends plus volontiers a l'église depuis le procès…il le regarde…et encore, quand les messes sont organisées…il grimace …sinon pour le courant, …il le regarde….c’est assez confus là….Disons que je sais qu’il existe…mais que je fais rarement appelle a lui…

Pour la garde épiscopale, libre à vous. Je vous en parlais juste parce qu'on a besoin de recruter et parce que vous avez un passé de soldat...
Pour ce qui est de Dieu, c'est déja un bon point que vous alliez à la messe un peu plus souvent. Je sais parfaitement que l'organisation des messes c'est encore loin d'etre ça au sein de l'archeveché meme si c'est un probleme prioritaire pour l'archeveque.

Maintenant votre relation avec Dieu, c'est l'essentiel des choses. Croire est une chose mais nouer une vraie relation avec lui, c'est autre chose. Je ne dis pas que c'est facile à faire. Il m'en a fallu du temps pour passer du simplement croire à une relation vraie et fructueuse. Cependant, ce n'est pas impossible et il n'y a pas de grand secret: la lecture des textes saints est un élément essentiel pour instaurer cette relation. Ensuite la réflexion ou méditation est la seconde étape. Tout cela ne se fait pas dans un certain délais mais tout au long de la vie. C'est ça etre un vrai aristotélien.

Comme vous l'avez dit, vous vous tournez un peu plus vers Dieu depuis le procès. Et c'est bien en fait le but d'un tel proces.
Ce n'était pas que acter de la dissolution du mariage ni non plus vous punir mais bien de vous réconcilier avec Lui et vous offrir l'opportunité de retrouver ou d'instaurer une vraie relation.
Bien sur, tout cela est difficile à expliquer lors d'un proces. De meme que ni vous ni nous n'avions l'esprit ouvert à ce moment là pour entendre et dire ce genre de chose. C'est pourquoi la confession est utile: c'est un temps privilégié avec un clerc pour aborder ce genre de chose.

Vous savez, Dieu est là, tout le temps. Et tout ce qu'Il attend, c'est que vous fassiez le premier pas avec sincérité. Il ne le fera pas Lui meme, meme s'il le peut. Il ne le fera pas parce que c'est à vous de faire le choix de faire ce premier pas car Dieu nous a donné le libre arbitre et c'est ce qu'on fait avec ce cadeau qui détermine tout.

inracien se leva et pris un petit dépliant dans sa bibliotheque puis le donna à Arthanagor.

Tennez, je pense que ce texte est particulierement indiqué pour vous venir en aide. C'est l'haggiographie de l'archange Raphaelle.
Pourtant je ne suis pas un fan des haggiographies et encore moins des saints mais celui ci est vraiment tres puissant.

https://archeveche-bordo-rr.1fr1.net/t1824-sainte-raphaelle

Je ne sais pas de quand date votre pastorale ni meme avec qui vous l'avez faite mais je vous conseille de la refaire avec moi si vous le désirez. Bien entendu vu que vous etes déja baptisé, ça ne serait pas le cursus dans son intégralité.. inutile de vous reservir l'histoire de Néajalf. Et certaines questions seraient supprimées parcequ'inutiles. EN somme une pasto pour revenir à l'essentiel.

Dieu est partout
« Over there, over there and up there » (*) comme disent les Angloys.
Ça le Nessien l’a bien intégré depuis longtemps. De même qu’il avait des comptes à lui rendre sur ces actions.
Faire le choix du premier pas vers lui ? L’Highlander prend le parchemin que lui tend Inracien, et le parcours des yeux rapidement, en diagonale. L’hagiographie de l’archange Raphaëlle…l’archange de la conviction.
- Ceart-gu-leòr, ach … (**) Arrêtez moi si je me trompe mais….le premier pas vers lui, ne le fait-on en se baptisant?

Il range le parchemin dans son sporan remerciant d’un signe de tête, et se promettant de lire ça à tête reposée, au phare.
C’est alors que le Diacre lui parle de sa pastorale.
- Ma pastorale….Si ma mémoire me joue pas des tours c’était en 1456, a Côsne en l’Eglise Ste Nitouche. C’est une de vos sœurs, Poupounet, qui a tenté de me noy…il grimace, qui a officié….il le regarde…elle est hélas plus de ce monde.
Ouais…dommage d’ailleurs, sinon il y a fort à parier qu’il aurait fait le trajet pour la rejoindre où qu’elle soit et lui confier la tache de cette confession.
Arth si jamais tu lui dis que tu as, à cette époque, certes involontairement, détruit au trois quart du clocher de l’église de Côsne en faisant des essaies de tires à la catapulte, t’es bon pour les geôles du palais épiscopale.
- Mais vous voulez dire, pour la pastorale : Faire une grosse révision ?...en plus de la Confession ? Le Nessien plisse les yeux….Ecoutez….s feàrr leam (***)….il inspire, cherchant ses mots…je préférais qu’on finisse d’abord cette confession, sans vouloir jouer les pénibles….

Le temps…le temps…
Le temps de la délivrance pour l’Orcadienne approche, et l’enfant, ils ne voudraient pas qu’il naisse illégitime...

Traductions diverses
(*) Là-bas, là-bas et là haut.
(**) D’accord mais…
(***) Je préfère…

Arth hoche la tête…
- Mise a’ còrdadh ri sibh (*), je vois ce que vous voulez dire …le Nessien s’appuie sur un accoudoir du fauteuil… « je me baptise parce que je n’ai pas le choix si je veux me marier »…il sourit doucement…on l’entend souvent en effet. D’ailleurs…on pourrait penser la même chose de ma confession si on est superficiel, comme vous dites, surtout que les apparences sont contre moi : C’est la première…je sors de ma pénitence…un mariage en vue …

Quelque chose qui lui pèserait sur le cœur ? Non.
Rien. Fidèle à ses principes, ceux que le vieux Gilmore lui a inculqués à grands renforts de patience. C’est eux qui font ce qu’il est…et ce qu’il restera.
A nouveau il se redresse tentant de prendre une convenance.
- Mais ça n’a rien à voir. Ceux qui me connaissent bien pourraient vous dire que je ne prends jamais un engagement, peu importe lequel à la légère. Dans mon pays on croit aux esprits de l’eau, des éléments, au sang des fées…aux monstres des lacs qu’on voit nager certains soirs et replonger pour l’éternité… et on croit aussi en Dieu….il marque un temps….certes, mes rapports avec l’Eglise sont…il réfléchit…on va dire assez irréguliers mais néanmoins sincères. J’ai tendance à me fier qu’à moi même, en tout. L’habitude des routes, des combats…, Astorius m’avait dit que je pèche par orgueil…mais j’essaie de concilier le tout.

Traduction du Gaélique Ecossais
(*) Je suis d’accord avec vous….