Affaire Philorca...

Faict en enceinte de l'Archevesché de Malines, en ce jour bény du premier du moys de juin 1460.

De nous, Beeky Maledent de Feytiat
A vous, Leonis d'Apperault.

Mon cher cousin,

Une dame, jadis flamande, m'a contactée afin que lui soit délivré des documents pour entreprendre des démarches auprès de vostre officialité.

Je vais tascher de trouver ces documents, actes de baptesme et mariage, mais ne vous en fait poinct promesse car il semblerait que la chose n'ait poinct esté aisée pour mes collègues. Nonobstant, je pourrai vous faire un certificat attestant que furent tenus pour vraies les déclarations de la dame Philorca par nostre archevesque.

Par contre... je m'étonne que l'un de vos Procureurs fasse le siège de ma boite aux lettres afin de réclamer les minutes d'une instruction qui fut tenue par deux fois, et ne déboucha poinct sur verdict. La cause n'estant poinct la mesme, l'homme nullement en charge du dossier, la plainte non enregistrée, je m'étonne grandement de cette démarche quelque peu inhabituelle...

Il me semble qu'il nous fasse impérieusement faire le poinct...

Bien à vous

Par la vicomtesse d'Attigny, Procureur de la Province Ecclésiastique de Reims.

A vous Beeky Maledent de Feytiat,

De nous Mgr Lyonis d'Appérault,

Ma chère cousine,

Très bien, espérant tout de même avoir tous les documents officiels, à défaut une attestation de vostre part serait la bienvenue.

Mon collègue s'inquiétait de ne pas avoir de réponse, quoi qu'il en soit où souhaitez-vous qu'on se rencontre pour faire le point ?

Bien à vous,
Mgr lyonis.

Faict en l'enceinte de l'Archevesché de Malines, en ce jour bény du 3ème du moys de juin 1460.

De nous, Beeky Maledent de Feytiat
A vous, Leonis d'Apperault.

Mon cher cousin,

Une rencontre me semble totalement exclue car vous n'estes poinct sans ignorer que je demeure en Flandres. Si vous aviez besoin d'éclaircissements, un simple courrier devrait estre suffisant mais je doute grandement de vous estre plus utile que l'intéressée, elle-mesme.

Il est bien entendu que je ne ferai parvenir aucun document à vostre collègue, lequel m'ayant très honnestement déclaré qu'il avait parti lié avec la future plaignante... De plus, toute instruction se faisant en grand secret, ce qui n'est poinct public ne saurait estre diffusé à tout va.

S'agissant de la mesme plainte pour dissolution de mariage, j'aurai pu considérer favorablement toute demande de transmission de pièces du dossier mais la plainte que vous recevrez estant du faict de la partie adverse, je doute que la chose soit possible sans estre dusment pesée afin de ne poinct défavoriseur le défendeur...

Bien à vous

Par la vicomtesse d'Attigny, Procureur de la Province Ecclésiastique de Reims.